La Nacelle précédé de L’Oiseleur

de Marc Graciano

14 €

70 pages

ISBN : 978-2-493603-03-6

Après Le Soufi (2020) et Le Charivari (2022), La Nacelle précédé de L’Oiseleur est le troisième volet d’un plus vaste ensemble que l’auteur nomme « Le Grand Poème ». Les deux textes qui composent La Nacelle précédé de L’Oiseleur sont portés chacun par une seule phrase aux multiples méandres et d’une méticulosité presque obsessionnelle. Plutôt que de se mettre au service d’une narration (réduite ici à son minimum, où l’intrigue compte si peu), l’écriture permet à l’auteur de développer des visions où la précision de la description est ce qui prime et donne un caractère presque hallucinatoire à ce qui est montré. A force de détailler au plus près les gestes qu’accomplissent ses personnages, Marc Graciano parvient à les présenter comme une sorte de vaste geste épique dont le caractère archétypal plonge chacun de nous au cœur de l’humain.

Extrait :

[…] et l’oiseleur s’assit au pied d’un arbre et s’accota à son tronc, et rabattit la capuche de sa coule, et ainsi recouvrit d’ombre son visage, et rendit invisible son regard, à cause, dit l’oiseleur à l’enfant, que, en plus de ne perce voir aucun mouvement, les oiseaux ne devaient aucunement surprendre son regard, et, même, dit l’oiseleur, qu’il ne devait point lui-même le porter sur eux, même à la dérobée, à cause, sinon, qu’ils l’auraient deviné […]